Photographie par drone à haute température, de Joel Santos

Actualités2016-08-03

Au plus profond de la dépression de l'Afar, en Éthiopie, se trouve le volcan Erta Ale, nom qui signifie « la montagne fumante » dans la langue locale Afar. L'un des six volcans au monde qui abritent un lac de lave en permanence. Il est considéré par beaucoup comme la porte des enfers.

On en sait peu sur le Erta Ale, ses alentours faisant partie des régions les plus inhospitalières de la planète. La population locale, les Afar, étaient autrefoisréputés pour leur hostilité cruelle envers les étrangers. Ce lieu est devenu celui que seuls les plus courageux pourront apercevoir.

L'un de ces courageux est Joel Santos, un photographe professionnel portugais aux multiples talents. Il s'est spécialisé dans les paysages, les portraits, la vie quotidienne et, plus récemment, la photographie par drone. En dehors de ses propres séances photos, il enseigne la photographie, il est guide lors de tours photographiques, il écrit et est journaliste. Photographe accompli, il apparaît dans les principales banques d'images, ses travaux sont repris par les plus grandes marques mondiales, en affiches ou à la TV, et il a écrit plusieurs livres sur la photographie.

Bien qu'il se soit fait un nom très tôt dans le monde de la photographie, il ne s'est pas lancé immédiatement dans la photographie par drone. « Depuis que je suis enfant, je fais ce rêve de pouvoir faire voler un appareil radiocommandé. Et souvent cet appareil est capable de porter une caméra », dit-il. Cependant il a attendu que les drones améliorent leur qualité d'image avant d'en acquérir un, le Phantom 3 de DJI. Très vite, il a aussi ajouté un Inspire 1 de DJI à son équipement de base car, explique-t-il, « avec ces drones DJI j'ai enfin l'assurance de pouvoir transposer mon style de photographie au sol dans les airs et de rechercher de nouvelles perspectives. »

Après avoir visité le Erta Ale en 2015 sans drone, il se devait d'y retourner. Une nouvelle opportunité s'est présentée en 2016 et il est retourné sur le volcan isolé une fois de plus, mais cette fois avec un Phantom 3 Professional dans ses bagages. « Le drone était, pour la première fois pour moi, aussi important que ma caméra, car je voulais filmer et photographier depuis des perspectives encore jamais exploitées, et avec un éclairage bien spécifique », dit-il en évoquant le Phantom 3.

Voler dans un environnement aussi dangereux que peut l'être un volcan demande une attention spéciale et énormément de talents. C'est encore plus en photographie aérienne ou pour des vidéos prises avec des drones. Les températures extrêmement élevées autour du cratère peuvent faire fondre le Phantom aisément et les vagues de chaleur le secouer en vol. « Je devais éviter à tout prix de voler à basse altitude et juste au-dessus du lac », détaille-t-il. Il s'est assuré d'avoir toujours l'appareil dans son champ de vision et de ne pas se fier uniquement au flux vidéo en direct. Il a ainsi pu réaliser un vol sans incident pour le Phantom, malgré l'environnement difficile.

Chaque cliché de l'Erta Ale est le résultat de calculs rigoureux. Le faible éclairage nécessitait un temps d'exposition d'au moins ½ seconde alors que la violence des coups vents rendait beaucoup de clichés inutilisables. Il devait choisir entre répéter le même cliché plusieurs fois en espérant une accalmie ou augmenter l'ISO pour capture l'image plus vite. Avec seulement 4 batteries et l'impossibilité de les recharger, chaque décision était d'une importance cruciale.

Ces images de l'Erta Ale n'auraient pas été réalisables sans le bon appareil. Ce qui a incité à l'achat du Phantom 3 était la possibilité de le connecter à son smartphone. « À la sortie du Phantom 3 Professional, la possibilité d'utiliser un téléphone comme écran et affichage tête haute rendait le drone plus facile à transporter. Je suis immédiatement parti en voyage avec le Phantom 3 Professional », affirme-t-il. Il est maintenant passé au Phantom 4, qui est devenu sa caméra volante par défaut.

Depuis 2016, la photographie et la vidéo par drone sont devenues un aspect si important de son travail qu'il emporte un appareil à chaque projet, mission ou tour photographique. Il a quelques conseils pour ses homologues, les photographes aériens qui veulent pousser leurs drones jusqu'à leur limites : « Volez avec prudence, ne mettez pas d'autres personnes en danger et gardez en tête que vos actions ont toujours un effet sur d'autres personnes. Recherchez ces effets positifs. Pratiquez beaucoup et ce n'est qu'une fois en confiance que vous pourrez décoller pour composer de magnifiques images et de nouvelles histoires qui inspireront les autres. Les images fascinantes sont le meilleur moteur pour une imagination fertile. »

Regardez une vidéo de l'expédition ici :


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